Fakarava, un weekend en famille sur l’atoll paradisiaque
En Mars, nous sommes partis tous les cinq découvrir l’atoll paradisiaque de Fakarava. Fakarava, aussi surnommé « Faka », a été pour nous un véritable coup de cœur. Sa nature préservée du tourisme de masse, ses plages comme sur les cartes postales, la beauté de ses fonds marins en plongée sous-marine et l’accueil à la pension Vaiama nous ont définitivement conquis.
Fakarava, atoll des Tuamotu
Fakarava est un atoll de l’archipel des Tuamotu, situé à environ 450 km au nord Est de Tahiti et accessible en 2 heures de vol avec escale à Rangiroa.
A l’atterrissage sur Fakarava, vous pouvez admirer, depuis votre hublot son immense lagon entouré par l’anneau corallien. Alors que la superficie du lagon est de plus de 1100 km², celle des terres émergées n’est que de 16 km2. Le lagon communique avec l’océan par la passe de Garuae au Nord qui est la plus grande passe de la Polynésie Française avec 1 600 m de large et la passe de Tumakohua au Sud. Avec ses 60 km de long et ses 21 km de large, Fakarava est, après Rangiroa, le second plus grand atoll de la Polynésie.
Carte de Fakarava
La population de Fakarava n’est que de 824 habitants regroupés autour de Rotoava qui est le village principal, situé au Nord-Est. Les habitants vivent du tourisme, ressource économique principale de l’île. Fakarava est classé réserve de la Biosphère par l’UNESCO. Ses fonds marins particulièrement riches et la présence de grandes espèces de requins en font une des destinations phares des amateurs de plongée en Polynésie.
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Fakarava, classé réserve de la Biosphère par l’UNESCO, est le second plus grand atoll de la Polynésie.
Arrivée à Fakarava sous la pluie
Nous avons été chaleureusement accueillis par Dalhia,à l’aéroport, avec les traditionnels colliers de fleurs. Elle est la propriétaire de la pension Vaiama située à 7 km de Rotoava. La pension est constituée de 5 bungalows de style tahitien au bord du lagon, le long d’une petite plage de sable blanc.
La pension Vaiama
Nous avions réservé le seul bungalow familial de la pension avec ses deux chambres propres et confortables. Le bungalow n’est pas climatisé mais les ventilateurs sont suffisants. La terrasse, à l’étage, est idéale pour admirer les magnifiques couchers de soleils sur le lagon. Enfin, pas le premier soir, parce que le temps était vraiment très moche et qu’il n’arrêtait pas de pleuvoir.
Le restaurant n’est ouvert que le soir et le matin pour le petit déjeuner. Le midi, les propriétaires des snacks alentour peuvent venir vous chercher à la pension. Dahlia et les autres patrons de pensions ne proposent volontairement pas de restauration le midi pour que les snacks de l’île puissent eux aussi travailler. Solidarité.
Sinon, pour les courses de dépannage, l’épicerie la plus proche est à moins de deux kilomètres. Dahlia nous y a gentiment conduits le premier soir car nous n’avions pas prévu le nécessaire pour l’indispensable apéritif face au lagon !
Dîners sous le fare pote’e
Les repas du soir sont pris en commun sur la grande table du Fare pote’e. Nous nous sommes régalés des plats à base de poisson pêché dans le lagon et de noix de coco. Le menu est unique mais change tous les soirs. Le dîner permet de rencontrer les autres pensionnaires voyageurs ou expatriés. Ambiance chaleureuse et discussions intéressantes. Et puis c’est l’occasion pour tous les dépendants d’internet (dont mes trois enfants et un peu leur parents aussi) de pouvoir se connecter. Le Wifi gratuit n’est disponible qu’au niveau du restaurant.
Le Bungalow familial
Le Fare pote’e
Samedi: excursion vers la passe sud
Une nuit de pluie tropicale puis réveil avec le soleil et le ciel bleu. Nous partons avec Tamatoa 2 excursion découvrir le sud de l’île. L’organisation de la sortie s’est faite,la veille, directement à la pension. Le guide est Teimeio le fils de Dahlia. Le capitaine du bateau est son neveu.
Après 1h30 de navigation dans le lagon, nous arrivons au village de Tetamanu. Le village est construit sur un motu de la barrière corallienne. Il est quasiment désert. Les seuls habitants sont les propriétaires des rares pensions sur place. L’église dont l’intérieur est très coloré a été construite en corail en 1874.
Eglise de Tetamanu
Snorkeling avec les requins
Quelques photos puis on se met tous à l’eau à la découverte des fonds marins. Pas besoin d’aller bien loin puisque les premiers requins pointes noires ne nagent qu’à quelques mètres de la plage. Ils sont accompagnés par un Napoléon qui semble être un habitué des lieux. Le snorkeling est accessible à tous, grâce à notre guide Teimeio, qui met à disposition une bouée pour que les enfants puissent s’accrocher. Seul Johan, notre fils de 9 ans, qui ne sait pas encore bien nager, est resté avec les requins du rivage ! Les requins ne sont pas agressifs en Polynésie. les accidents restent rares et les personnes mordues sont généralement des pêcheurs qui gardent leur poissons à la ceinture.
Tout s’est donc bien déroulé et la beauté de ce que nous avons vu, nous a motivé pour passer nos niveaux de plongée. La prochaine fois nous irons plus profond admirer le fameux mur de requins.
Les sables roses
Après le pique-nique, on reprend le bateau en direction des sables roses. Baignade (encore!), farniente, quelques photos pour rendre jaloux les amis sur Facebook puis retour à la pension.
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Dimanche: visite du Nord de l’île
Enoha est venu nous chercher en voiture à 8h00 pour une excursion à la découverte du nord de l’île, jusqu’à la passe de Garuae. Il est originaire de Moorea et vit à Fakarava, depuis de nombreuses années, avec sa femme originaire des Hautes-Alpes. Enoha a exercé de nombreux métiers dont agent à la tour de contrôle de l’aéroport ou restaurateur. Il est maintenant peintre sur bois flotté et guide touristique.
Tout au long du chemin,il nous fait profiter de ses connaissances en botanique et en médecine traditionnelle (ra’au Tahiti) : comment la sève du Frangipanier peut guérir les verrues; comment un bain de Tiare Tahiti, de feuilles d’Hibiscus et de Corossol peut prévenir l’épilepsie chez l’enfant; comment des cataplasmes d’écorce de Tamanu peuvent soigner les brûlures. Enoha nous détaille chaque arbre, chaque plante que nous rencontrons. Par exemple, nous sommes maintenant incollables sur les étapes du développement des noix de coco !
Enoha
Nous faisons un petit détour par la pension Haivaki pour voir un requin dormeur, puis nous visitons le village de Rotoava, bien tranquille au bord du lagon. Son église a été bénie en 1850 par Honoré Laval qui a évangélisé l’atoll en 1849. La population de Fakarava est restée majoritairement catholique depuis. L’école primaire, seule école de l’atoll, peut accueillir 130 élèves. Après le CM2 les élèvent doivent aller au collège à Rangiroa puis au lycée à Papeete.
Avant d’arriver à la passe Nord, nous découvrons le phare de Topaka qui n’est plus en fonction et qui doit être démoli prochainement. Puis retour à la pension en passant par l’atelier d’Enoha au bord de la plage.
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Eglise de Rotoava
Le lagon
Plage du nord de l’île
Phare de Topaka
Bilan du weekend en famille à Fakarava
Ce voyage à Fakarava a été pour nous un véritable coup de coeur qui ne tient pas qu’à la beauté de ses plages et de son lagon. Nous avons, aussi, été accueillis merveilleusement bien par ses habitants. Nous retiendrons la gentillesse de Dahlia, de Teimeio et la générosité d‘Enoha.
La seule ombre au tableau est le budget du séjour. La Polynésie française est connue pour les prix élevés de son tourisme. Une fois de plus cette réputation s’est vérifiée, puisque le weekend pour 5 personnes a coûté au total 250000 XPF soit plus de 2000 Euro. Et pourtant le vol a été acheté avec la carte Famille qui permet d’avoir des réductions et nous n’avions pas choisi la pension la plus chère.
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